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Le stress, un ennemi sournois

2017-11-08
Le stress, un ennemi sournois

Notre réaction face au stress est un peu comme la grenouille dans un chaudron d’eau bouillante. Si vous mettez une grenouille dans un chaudron d’eau bouillante, elle aura le réflexe de sauter instantanément en dehors du chaudron. La vive différence de température la fera réagir rapidement et sa réaction va lui sauver la vie.

Par contre, si nous mettons la grenouille dans un chaudron d’eau tempérée et que nous montons graduellement et lentement la température de l’eau, elle mourra ébouillantée. Le changement subtil de la température n’est pas perçu par la grenouille comme une menace imminente pour sa survie. Quand elle sent la menace, il est trop tard.

Plusieurs d’entre nous réagissent de la même manière face au stress. Quand nous vivons un état de stress aigu, nous réagissons en conséquence. Nous adaptons nos actions pour améliorer notre sort, voir survivre.

Mais ces situations extrêmes sont plutôt rares. La vie courante nous apporte plutôt une succession de situations et d’émotions qui ont une charge stressante et que nous accumulons au fil du temps. Telle la grenouille, nous avons de la difficulté à nous rendre compte que nous subissons du stress. Il y a d’abord de petits signaux d’alarme que nous ignorons tels que des points de douleur dans le dos et le cou, des maux de tête, de la fatigue, des problèmes de digestion… Viennent ensuite des malaises récurrents, des sautes d’humeur, des troubles de la concentration, une perte d’énergie et de joie de vive et des problèmes de santé plus graves.

Si nous continuons d’ignorer ces alarmes, des dysfonctions physiques et psychologiques majeures telles le burnout, la dépression ou les crises d’angoisse apparaîtront et forceront le corps à s’arrêter. Il faut bien comprendre que, lorsque la progression des signaux est commencée, sans prise de conscience de notre stress, sans actions concrètes de notre part pour limiter l’impact du stress sur notre corps et une meilleure gestion de notre stress, l'enchaînement se poursuivra jusqu’au bout, soit l’épuisement, la maladie et l’arrêt des activités.

Pourquoi faut-il se rendre jusqu’au bout pour s’arrêter? Très bonne question. Je crois qu’une partie de la réponse se trouve dans notre quête de performance et que le fait de respecter nos limites demeure un tabou, un signe de faiblesse. Pourtant, c’est la solution : plus on le fait tôt, plus on limite les dégâts.

Alors, dans la prochaine semaine, concentrez-vous à ressentir les effets du stress sur votre corps et à reconnaître les signes de son accumulation. Dans les prochaines capsules, je vous proposerai des trucs et conseils pratiques pour vous aider à mieux gérer votre stress et limiter son impact sur votre corps. Soyons plus futés que la grenouille, réagissons à temps… Bonne semaine!